Discours du filet de Brahma
Digha Nikaya I : Brahmajala Sutta
Long Discours du Bouddha I : Filet de la Sagesse Parfaite qui embrasse toutes vues
Nidana
Cause, fondation, source et origine
J'ai entendu ces paroles :
En ces temps-là, le Bienheureux
se trouvait sur la grande route entre Ragagaha et Nalanda avec un important groupe
de disciples, environ 500. Et, derrière lui, se
déplaçant le long de la même route étaient
Suppiya le Voyageur et son jeune élève Brahmadatta.
A cette époque Suppiya le Vagabond
parlait du Bouddha avec plus d'un mot péjoratif, alors que dans le même
temps, son disciple, Brahmadatta réagissait en utilisant des mots de
louange.
De cette façon, les deux
hommes, tenant des vues diamétralement opposées à son sujet, suivaient
les traces même de Bouddha et cet important groupe de pélerins sur la route
entre Ragagaha et Nalanda.
Cette nuit-là le Bienheureux
décida de s'arrêter au foyer royal
dans le parc d'Ambalatthika et l'important groupe de disciples qui l'
accompagnait s'y arrêta aussi, de même Suppiya le
Voyageur et son jeune disciple Brahmadatta, et là, ces deux-là
poursuivirent leur débat comme précédemment.
Alors,
dans les toutes premières heures précédant l'aube, un certain nombre des
disciples mendiants se
rassembla dans la salle de réunion et telle était la ligne de
conversation qui s'éleva parmi eux :
N'est-ce pas merveilleux ! N'est-ce pas merveilleux, comme le Bienheureux
délimite si clairement les différentes humeurs des hommes ? En effet, nous avons ici Suppiya
//
le Voyageur qui parle du Bouddha avec plus d'un mot péjoratif alors que son propre
disciple, Brahmadatta répond par des mots d'éloge; et les deux, tenant des vues
diamétralement opposées à son sujet, suivent les traces même du
Bouddha et de ce grand groupe de mendiants sur la route entre Ragagaha et Nalanda !
Alors le Bienheureux, conscient de la conversation qui avait surgi parmi les pélerins mendiants,
alla à la salle de réunion et s'assit sur le siège préparé. Là, il déclara :
Quel est, Mendiants, l'objet du débat ? Quel est le sujet de la conversation que j'ai interrompue ?
Et ils lui répétèrent ce qu'ils avaient dit, et il dit :
Mendiants, si ceux qui ont d'autres points de vue devaient parler de "Celui qui s'en est allé"
en termes désobligeants, vous ne devriez pas pour cette raison être agacés, énervés ou
bouleversés, car, si pour cette raison vous veniez à vous mettre en colère, à éprouver du ressentiment,
et avoir une mauvaise volonté,
cela serait un obstacle pour vous. Si ceux qui ont d'autres points de vue devaient parler
de "Celui qui s'en est allé" en termes désobligeants, et si pour cette raison vous étiez
agacés, énervés ou bouleversés, seriez-vous alors en mesure de déterminer dans quel mesure ce
qui a été dit, a été bien ou mal dit ?
Non, vénéré.
//
Eh bien, Mendiants, si ceux qui ont d'autres points de vue devaient parler de "Celui qui s'en est allé"
en termes désobligeants, vous devriez simplement décomposer la matière du sujet et
expliquer que, ceci et cela ne sont pas des déclarations correctes concernant le Bouddha;
juste, ceci et cela ne sont pas trouvés en lui.
Et, Mendiants, si ceux qui ont d'autres points de vue devaient parler de "Celui qui s'en est allé"
en termes d'éloge, il ne faudrait pas pour cette raison, être joyeux, avoir du plaisir ou être béat,
car, si pour cette raison vous veniez à être contents, excités, ou exaltés, cela serait
un obstacle pour vous. Si ceux qui ont d'autres points de vue devaient parler de "Celui qui s'en est allé"
en termes de louange, et si pour cette raison vous étiez contents, excités, ou
exaltés, seriez-vous alors en mesure de déterminer dans quelle mesure ce qui a été dit, était bien ou
mal dit ?
Non, vénéré.
Eh bien, Mendiants, si ceux qui ont d'autres points de vue devaient parler de "Celui qui s'en est allé"
en termes de louange, vous devriez simplement décomposer la matière du sujet et
reconnaître que oui, juste ceci et cela sont des déclarations correctes concernant le
Bouddha; juste, ceci et cela sont trouvés en lui.
Sujets élémentaires : Bases de l'éthique I
//
Mendiants ! Ce n'est qu'au regard des sujets élémentaires, les questions concernant les bases
de l'éthique, que le commun des hommes sans instruction parle de "Celui qui s'en est allé".
Et quels sont les sujets élémentaires, quelles sont les questions des bases de l'éthique
//
dont parlerait le commun des hommes sans instruction, à la louange
de "Celui qui s'en est allé" ?
Renonçant à prendre la vie, le chaman Gotama vit en s'abstenant de
prendre la vie. Abandonnant bâton et épée, prévenant, compatissant, soucieux
du bien de tous les êtres vivants.
C'est ainsi que le commun des hommes sans instruction parlerait élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Renonçant à prendre ce qui n'a pas été donné, le chaman Gotama
vit en s'abstenant de prendre ce qui n'a pas été donné. Il vit les mains propres,
acceptant ce qui est donné, en attendant ce qui est donné, en s'abstenant de vols.
Renonçant à l'indulgence charnelle, le chaman Gotama vit séparé de la vie de famille
, au-dessus de ceux qui participent aux affaires sexuelles.
Renonçant aux mensonges et à la tromperie, le chaman Gotama vie en s'abstenant de
mensonge intentionnel. Un orateur franc, sur la parole duquel on peut compter,
sur la parole duquel on peut avoir confiance, fiable, pas trompeur du monde.
Renonçant à la parole malveillante, il ne répète pas là ce qu'il a
entendu ailleurs, au détriment d'autrui. Il fait la paix entre ceux
qui diffèrent et il encourage la paix de ceux qui sont amis.
Se réjouissant dans la paix, épris de paix, se plaisant dans la paix, il est celui dont les mots
parlent en faveur de la paix.
Renonçant à un langage dur, il s'abstient de discours violent. Il dit des paroles
qui sont irréprochables, douces à l'oreille, agréables, pénétrantes et vibrant
au cœur, courtoises, polies, des mots qui charment et enchantent les gens.
Renonçant au bavardage, il sait le bon moment pour parler, il dit seulement que ce qui est
vrai et approprié, parlant des Préceptes du Dharma et de la Discipline, des mots à thésauriser
, bien motivés, bien définis, liés à l'objectif.
C'est ainsi que le commun des hommes sans instruction parlerait élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Le chaman Gotama s'abstient d'endommager graines et cultures.
Il mange une fois par jour et pas la nuit. Il s'abstient de manger à des heures inappropriées.
Il ne regarde pas la danse, le chant, la musique et les spectacles.
Il s'abstient d'utiliser des guirlandes, des parfums, des cosmétiques, des bijoux et des accessoires.
Il s'abstient d'utiliser des lits hauts et larges.
Il s'abstient d'accepter de l'or et l'argent. Il s'abstient d'accepter des grains crus
ou de la viande crue. Il n'accepte pas les dons de femmes et de jeunes filles, d'esclaves hommes ou femmes
, de moutons et de chèvres, immondes et de porcs, d'éléphants, de bovins, de chevaux et d'ânes,
de champs et de parcelles.
Il s'abstient d'agir comme messager, d'acheter et de vendre, de tricher
avec de faux poids et mesures, de la corruption et la perversion, de la tromperie et du
manque de sincérité, de blesser, tuer, emprisonner, du brigandage, et de prendre
par la force la nourriture.
C'est ainsi que le commun des hommes sans instruction parlerait élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Sujets élémentaires : Bases de l'éthique II
Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils vivent sur la nourriture des
fidèles, continuent à cultiver des cultures propagées à partir de racines, de
troncs, de branches, de feuilles, de graines, le chaman Gotama s'abstient d'un
tel préjudice à la vie végétale.
C'est ainsi que le commun des hommes sans instruction parlerait élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils s'alimentent sur la nourriture des
fidèles, continuent de jouir de l'usage de biens entreposés tels que la viande et autres
aliments, boissons, vêtements, chariots, lits, et parfums, le chaman Gotama
s'abstient de telles jouissances.
Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils s'alimentent sur la nourriture des
fidèles, continuent d'assister aux spectacles de danse, de chant, de musique et de théâtre;
des démonstrations de compétences oratoires, de spectacles de rue, de musique avec les mains, les cymbales et les
tambours, de spectacles féériques, acrobaties et tours de prestidigitation, des combats d'éléphants,
buffles, taureaux, chèvres, béliers, coqs et cailles, des combats avec des bâtons, de la boxe,
de close combat, de simulacre de combat, de parades, de manœuvres et revues militaires, le chaman
Gotama s'abstient d'assister à de telles exhibitions.
Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils s'alimentent sur la nourriture des
fidèles, continuent de s'adonner à des activités futiles telles que des jeux de société avec huit ou
dix rangées de cases; jouer aux mêmes jeux dans l'esprit; sauter de cases en cases
sur des schémas dessinés au sol; ôter des baguettes ou des pions d'un tas
sans le perturber, ou construire un tas sans qu'il s'
effondre; jeter les dés; frapper un bâton court avec un bâton long; tremper la
main dans la peinture ou la farine et la taper sur le plancher ou un mur pour faire la forme qui fera s'
écrier ses compagnons "éléphant! ... cheval! etc..."; jouer avec des
boules; prétendre jouer de la musique avec des instruments-jouets; jouer avec des charrues-jouets,
des moulins à vent, des échelles, des voitures, des arcs et des flèches; tournailler et culbuter ou jouer
à la grenouille qui saute; jouer aux devinettes; ou mimer des difformités, le chaman Gotama
s'abstient de telles occupations futiles.
Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils s'alimentent sur la nourriture des
fidèles, continuent d'utiliser des lits hauts et larges, des divans, des canapés ornés de
figures animales, des couvertures laineuses ou composites, des couvertures avec des poils sur un ou
les deux cotés, des couvertures en soie avec ou sans bijoux brodés, des plaids d'éléphant, de cheval ou de
char, des couvre-lits de choix en peau d'antilope, des canapés avec des auvents ou avec des coussins rouges
aux deux extrémités, le chaman Gotama s'abstient d'utiliser de tels lits luxueux.
Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils s'alimentent sur la nourriture des
fidèles, continuent d' utiliser des formes de parure et d'embellissement tels que des massages avec des
huiles parfumées, des baignades dans l'eau parfumée, des shampooinages, et d'utiliser des poudres parfumées;
d'utiliser des miroirs; d'utiliser des rouges et des fards, des onguents cosmétiques et des
parfums; de mettre des guirlandes de fleurs, des bracelets et des bandeaux; de porter des
cannes faitaisie, des boîtes à médicaments, et des bouteilles, des épées, des parasols, des sandales décorées, des
turbans, des pierres précieuses, des fouets en queue de yaks et de longues robes blanches à franges, le chaman
Gotama s'abstient d'utiliser de telles parures.
Considérant que certains chamans et Brahmanes, continuent de tenir des propos futiles à propos des
rois et des ministres d'état, des bandits et des voleurs, des horreurs de la guerre et du champ de
bataille; de parler de nourriture, de boisson, de vêtements, de lits, de guirlandes de fleurs et
de parfums; de parler des villes, des villages, des relations, des hommes et des femmes, des héros et des vilains;
des potins du coin, du coté de la palissade de derrière, ou au bien de ceux qui sont vivants ou de
ceux qui sont partis; de parler en comparant les différences entre ceci et cela;
de parler en spéculant sur la création, l'existence ou la non-existence, le chaman Gotama
s'abstient de tels propos futiles.
Considérant que certains chamans et Brahmanes continuent de donner libre cours à l'argumententation et la concurrence, en utilisant des phrases telles que :
« Vous ne comprenez visiblement pas cette doctrine et cette discipline, alors que moi oui. »
« Comment quelqu'un comment vous pourrait-il comprendre cette doctrine et cette discipline ? »
« Ce que vous dites est faux. Ce que je dis est juste. »
« Ce que je dis est cohérent, ce que vous dites ne l'est pas. »
« Vous avez dit à la fin ce qui aurait dû être dit au début et au début ce qui aurait dû être dit à la fin ! »
« Ce que vous avez soutenu pendant si longtemps a été réfuté ! »
« Votre défi a été relevé et vous avez été défait ! »
« Comment allez-vous vous en sortir cette fois ? Répondez-moi donc, là ! »
Le chaman Gotama s'abstient de telle argumententation et concurrence.
Considérant que certains chamans et Brahmanes continuent de faire des choses comme,
des courses et transporter des messages à des rois, des ministres, des nobles, des
Brahmanes, des chef de famille et des jeunes hommes qui disent: «Allez ici - allez là! Portez cela
là - amener cela de là ! » Le chaman Gotama s'abstient de faire
des courses et de transporter des messages.
Considérant que certains chamans et Brahmanes continuent d'utiliser la tromperie, le boniment,
l'insinuation, la surévaluation, le dénigrement, et la séduction dans leur quête sans fin pour
ajouter du profit au profit, le chaman Gotama s'abstient de telle tricherie et
tromperie.
C'est ainsi que le commun des hommes sans instruction parlerait élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Sujets élémentaires : Bases de l'éthique III : Gagner sa vie
Ou il pourrait dire : Considérant que certains chamans et Brahmanes, alors qu'ils s'alimentent sur la nourriture des fidèles, gagnent leur vie par la ruse et la magie noire telles que :
La chiromancie, prophétisant longue vie et prospérité ou le contraire à partir de marques sur les
mains d'enfants, les pieds, ou d'autres parties du corps;
La divination par des présages et des signes; Les augures tirés des foudres et autres
célestes présages;
Les prognostis par l'interprétation des rêves;
La divination par les marques sur le corps;
Les augures à partir des marques sur des vêtements rongés par des souris;
Sacrifier à Agni, le feu;
Offrir des oblations à la cuillère; faire des offrandes aux dieux des balles, de la
poudre rouge entre le grain et la balle, du grain décortiqué prêt être bouilli, du beurre clarifié
, et de l'huile;
Sacrifier en faisant gicler des graines de moutarde et ainsi de suite hors d'une bouche de quelqu'un dans le feu;
Dessiner avec le sang du genou droit de quelqu'un comme sacrifice aux dieux;
Regarder les phalanges, et ainsi de suite, et, après avoir murmuré un charme, deviner
si un homme est bien né ou chanceux ou non;
Déterminer si le site, pour une maison proposée ou à sa convenance, est chanceux ou
non; trouver un site chanceux pour une maison proposée ou à sa convenance; consacrer des sites;
la connaissance des charmes à utiliser lors de l'hébergement dans une maison de la terre, ou la répétition de
ces charmes;
Cultiver des démons dans un cimetière; Cultiver des fantômes;
Charmer des serpents; l'art des poisons; l'art des scorpions; l'art des souris; l'art des corbeaux;
Prédire le nombre d'années qu'un homme a encore à vivre;
Donner des charmes pour écarter les flèches;
La Roue des Animaux;
La connaissance des signes de bonnes et mauvaises qualités dans les choses suivantes et de
leurs marques indiquant l'état de santé ou la chance de leurs propriétaires : à savoir, les pierres précieuses,
les bâtons, les vêtements, les boucles d'oreilles, les épées, les flèches, les arcs, les autres armes, les femmes, les hommes, les garçons, les filles, les esclaves, les filles esclaves, les éléphants, les chevaux, les buffles,
les taureaux, les boeufs, les chèvres, les moutons, les poules, les cailles, les iguanes, les tortues, et les autres animaux;
La divination, à l'effet que les chefs marchent dehors; que les chefs marchent
en arrière; que les chefs du pays attaquent, et que leurs ennemis battent en retraite; que les chefs du des ennemis
attaquent, et que les nôtres battent en retraite; que les chefs du pays obtiennent la victoire, et que
les chefs étrangers subissent la défaite; que les chefs étrangers obtiennent la victoire, et
les nôtres subissent la défaite; donc il y aura la victoire de ce côté, la défaite de
l'autre;
Prédire qu'il y aura une éclipse de la lune; qu'il y aura une éclipse
du soleil; qu'il y aura une éclipse d'une étoile; qu'il y aura une aberration du
soleil ou de la lune; que le soleil ou la lune reviendront dans leur chemin habituel; ici seront
aberrations des étoiles, les étoiles reviendront à leur cours normal; qu il y
aura une chute de météorites; qu' il y aura un feu de forêt; qu'il y aura un
tremblement de terre; que dieu tonnerra; qu'il y aura lever et coucher, clarté
et pénombre, du soleil ou de la lune ou des étoiles, ou prédire que chacun de
ces quinze phénomènes présage telle ou telle conséquence;
Prédire une pluviométrie abondante; prédire une pluviométrie déficiente; prédire
une bonne récolte; prédire la rareté des denrées alimentaires; prédire la tranquilité;
prédire des perturbations; prédire une épidémie de peste; prédire une époque saine
;
Compter sur les doigts, compter sans l'aide des doigts; résumer de grands
totaux ( en regardant un arbre et en disant combien il a de feuilles, etc);
Composer des ballades, poétiser, casuister, sophismer ...
Organiser un jour faste pour les mariages où la mariée ou le marié arrive à bon port
; organiser un jour faste pour les mariages où la mariée ou le marié largue les amarres
;
Fixer un moment faste pour la conclusion des traités de paix ( ou utiliser des charmes pour
procurer l'harmonie); fixer un moment faste pour le déclenchement des hostilités ( ou utiliser des
charmes pour créer la discorde);
Fixer un moment faste pour contracter des dettes ( ou des charmes pour réussir dans
coup de dés); de fixer un moment faste pour la dépense de l'argent ( ou des charmes
porter malheur à un adversaire dans un coup de dés);
Utiliser des charmes pour rendre les gens heureux; utiliser des charmes pour rendre les gens malheureux; utiliser des charmes pour procurer l'avortement;
Les incantations pour provoquer le mutisme; les incantations pour garder fixes les mâchoires d'un homme;
les incantations pour qu'un homme se jette sur ses mains; les incantations pour provoquer la surdité;
Obtenir des réponses oraculaires au moyen de miroir magique; obtenir des
réponses oraculaires à travers une jeune fille possédée; obtenir des réponses oraculaires d'un dieu;
Amener les flammes dans la bouche d'autrui;
Invoquer Siri, la déesse de la Chance;
Promettre des dons à un dieu, si un avantage certain peut être accordé; payer pour de tels vœux;
Causer la virilité; rendre un homme impuissant;
Le cérémonial du rinçage de la bouche; de la cérémonie de la baignade;
Administrer des vomitifs et des purgatifs; purger des gens pour leur soulager la tête ( ce qui
revient à donner des médicaments pour les faire éternuer); huiler les oreilles des gens ( soit pour les purifier,
soit pour guérir leurs plaies); satisfaire les yeux des gens ( en les calmant par
l'administration d'huiles médicinales); administrer des médicaments par le nez;
appliquer des collyres aux yeux; donner de l'onguent médical pour les yeux; pratiquer en tant qu'
oculiste; pratiquer en tant que chirurgien; pratiquer en tant que pédiatre;
administrer des racines et des drogues; administrer des médicaments en rotation;
Gotama le chaman s'abstient de gagner sa vie par la ruse ou la magie noire.
Ce sont, Mendiants, les sujets élémentaires, les questions concernant les bases
de l'éthique, qui seraient dites par le commun des hommes sans instruction qui parlerait
élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Sur une plus haute nature ultime du réel I
Mais il y a des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles
à voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et
au sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement,
seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé"
enseigne, après les avoir vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Et quelles sont ces choses avancées qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé" ?
Spéculation sur le passé
Il y a des chamans et des Brahmanes, Mendiants, qui spéculent sur l'ultime
origine des choses, dont les spéculations sont sur le passé ultime, et qui, selon
dix huit bases, avancent différentes affirmations à ce sujet.
Quelles sont ces dix huit bases ?
Les éternalistes
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont Eternalistes, et qui,
sur quatre bases, déclarent qu'à la fois l'âme et le monde sont éternels.
Quelles sont ces quatre bases ?
Dans le cas de la première base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane au moyen
d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il se souvient de ses
diverses habitations des époques passées : de la précédente naissance, ou deux, ou trois,
ou quatre, ou cinq, ou dix, ou vingt, ou trente, ou quarante, ou cinquante, ou
cent, ou mille, ou plusieurs centaines, ou des milliers, ou des centaines de milliers
de naissances précédentes, se rappelant que :
«Là je suis allé avec tel ou tel nom, étais de
telle et telle famille et classe, survivais avec tel et tel aliment, connaissais tel et tel
peines et tels et tels plaisirs, et telle et telle était la durée de ma vie là-bas.
Et quand j'ai décédé là, je suis rené dans tel et tel endroit et là, je suis
allé avec tel ou tel nom, étais de telle et telle famille et classe, survivais avec
tel et tel aliment, connaissais tels et tels peines et tels et tels plaisirs, et telle et
telle était la durée de ma vie là-bas.
Et quand j'ai décédé là, je suis rené ici.»
De cette manière, il se souvient dans les moindres détails des conditions de ses
existences antérieures et il conclut :
«Le moi et le monde sont éternels;
Plus vieux que les collines, comme un pilier solidement fixé il n'y a rien de nouveau sous le
Soleil, et bien que les êtres naissent et meurent, tombent d'un état d'existence
et sautent dans un autre, ils sont cependant, pour toujours et à jamais. Comment le sais-je ? Parce que
au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse
attention, j'ai atteint un tel niveau de concentration que, absorbé dans l'esprit
je me suis souvenu de mes diverses habitations des époques passées. C'est comme ça.»
Ceci, Mendiants, est la première base selon laquelle certains chamans et Brahmanes sont Eternalistes, et
déclarent qu'à la fois l'âme et le monde sont éternels.
Dans le cas de la seconde base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane atteint
la même conclusion pour les mêmes raisons, sauf qu'il a été capable de se souvenir
jusqu'à dix évolutions et dégénérescences des système de mondes.
Dans le cas de la troisième base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane atteint le
même conclusion pour les mêmes raisons, sauf qu'il a été en mesure de se souvenir le
jusqu'à quarante évolutions et dégénérescences des systèmes de mondes.
Dans le cas de la quatrième base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane est un
croyant de la logique et du raisonnement. Il forge sa théorie en raisonnant à partir d'idées
qui font appel à son esprit et de contre-arguments, et il conclut :
« Le Soi et le Monde sont éternels; Plus vieux que les collines, comme un pilier solidement fixé;
Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, et bien que les êtres naissent et meurent, tombent d'un état d'existence
et sautent dans un autre, ils sont cependant, pour toujours et à jamais. »
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont Eternalistes
, et qui, sur quatre bases, déclarent qu'à la fois l'âme et le monde sont éternels.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui tient un tel point de vue, le tient selon une de ces quatre voies
, et il n'y a aucune autre voie pour aboutir à ces points de vues.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Les éternalistes partiels
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont Eternalistes au regard
de certaines choses, et au regard d'autres non-Eternalistes, et qui,
sur quatre bases, déclarent que l'âme et le monde sont en partie éternels et en partie non-éternels.
Quelles sont les quatre bases ?
Dans le cas de la première base, Mendiants, il arrive un temps, après une longue
période, mais tôt ou tard, où ce vieux système de mondes commence à disparaître.
A ce moment, Mendiants, les êtres sont, pour la plupart, renés dans le Royaume d'Abhassara.
Et là, ils vivent en esprit, se nourrissant de vibrations chaleureuses,
rayonnant de lumière, traversant l'espace, en poussant des cris de joie - une vie vraiment splendide. Et
ils restent là pendant très très longtemps.
Puis vient un temps, Mendiants, après une longue période, mais tôt ou
plus tard, où ce vieux système de mondes commence à ré-évoluer. A ce moment, le Palais
du Très Grand Brahma apparaît, mais il est vide. Puis, après un moment, soit parce qu'il
a atteint la fin de sa vie ici, ou parce que son bon karma est
épuisé, il tombe du Royaume d'Abhassara et renaît dans le
Palais du Très Grand Brahma. Et là, il vit en esprit, se nourrissant de vibrations chaleureuses,
rayonnant de lumière, traversant l'espace - une vie vraiment splendide. Et
il reste là pendant très très longtemps.
Puis, après une longue période, mais tôt ou tard, il s'élève dans cet
être une vague espèce-de-besoin-désir-saisie-acquisition-possession
sorte de désir ardent qui se manifeste dans le souhait :
« Oh! Oh! Oh! Si Seulement il y avait d'autres êtres ici Juste Comme Moi ! »
Et là, comme par magie, soit parce qu'ils
avaient atteint la fin de leur vie ici, ou parce que leur bon karma etait
épuisé, d'autres êtres tombèrent du Royaume d'Abhassara et reprirent conscience en compagnie de Brahma dans le
Palais du Très Grand Brahma. Et ces êtres étaient, en tous points, identiques en apparence à celui
qui était arrivé en premier.
Alors cet être qui était apparu le premier dans le Palais du Très Grand Brahma pense :
« C'est moi qui suis Brahma ! Le Très Grand Brahma. L'Unique au Sommet. La Magnificence.
Le Puissant. Celui qui voit tout. Le Roi. Le Seigneur de tous. Le faiseur. Le Créateur.
Le chef. Celui aux Mille Noms. Fixant les tours de chacun. L'Ancien des
Temps. Le Père de tout ce qui est et de tout ce qui est à être. Comment le sais-je ? Parce que
ces êtres vinrent à être comme j'ai souhaité qu'ils viennent à être. »
Et à leur tour, ces êtres ont pensé :
« C'est Brahma! Le Très Grand Brahma. L'Unique au Sommet. La Magnificence.
Le Puissant. Celui qui voit tout. Le Roi. Le Seigneur de tous. Le faiseur. Le Créateur.
Le chef. Celui aux Mille Noms. Fixant les tours de chacun. L'Ancien des
Temps. Le Père de tout ce qui est et de tout ce qui est à être. Comment le savons-nous ? Parce que
nous vinmes à être comme Brahma a souhaité que nous vinmes à être. »
Eh bien, au fur et à mesure de l'avancement de cet état des choses, ceux qui étaient nés les premiers dans le Palais du Très Grand Brahma étaient plus excellents que ceux qui suivaient, en termes de durée
de vie, de puissance et d'éclat.
Alors il peut arriver, Mendiants, que quelqu'un tombe de cette
existence avec le Très Grand Brahma et trouve à nouveau conscience ici. Et étant venu
à cet état de choses, il pourrait renoncer à la vie de famille et embrasser
une vie sans toit et devenir un chaman.
Et il, au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il se souvient de sa précédente
habitation, mais pas plus loin, et il conclut :
« Ce Brahma ! Ce Très Grand Brahma. L'Unique au Sommet. La Magnificence.
Le Puissant. Celui qui voit tout. Le Roi. Le Seigneur de tous. Le faiseur. Le Créateur.
Le chef. Celui aux Mille Noms. Fixant les tours de chacun. L'Ancien des
Temps. Le Père de tout ce qui est et de tout ce qui est à être. Il est immuable, éternel,
inébranlable, d'une nature à durer pour toujours et sans cesse, mais ceux d'entre nous créés par lui
sont sujets au changement, impermanents, soumis au temps, avec une durée de vie limitée. »
Ceci, Mendiants, est la première base selon laquelle certains chamans et Brahmanes sont Eternalistes,
au regard de certaines choses, et au regard d'autres non-Eternalistes
et déclarent que l'âme et le monde sont en partie éternels et en partie non-éternels.
Dans le cas de la seconde base, Mendiants, il y a des dieux qui sont connus
comme "corrompus par le plaisir". Pendant une très longue période de temps ils vivent remplis de
félicité et s'adonnent aux plaisirs des sens. Le résultat est que leur
maîtrise de soi devient faible et parce que leur maîtrise de soi est faible, ils voyagent,
font des faux pas et tombent de cet état et il pourrait arriver que l'un d'eux finisse ici.
Et étant venu à cet état de choses, il pourrait renoncer à la vie de famille et embrasser
une vie sans toit et devenir un chaman.
Et il, au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il se souvient de sa précédente
habitation, mais pas plus loin, et il conclut :
« Ces dieux qui n'ont pas été corrompus par le plaisir sont
éternels, inébranlables, d'une nature à durer pour toujours et sans cesse, mais ceux d'entre nous qui
sont devenus corrompus par le plaisir sont sujets au changement, impermanents, soumis au temps, avec une durée de vie limitée. »
Ceci Mendiants, est la deuxième base selon laquelle certains chamans et Brahmanes sont Eternalistes,
au regard de certaines choses, et au regard d'autres non-Eternalistes
et déclarent que l'âme et le monde sont en partie éternels et en partie non-éternels.
Dans le cas de la troisième base, Mendiants, il y a des dieux qui sont connus comme
"à l'esprit corrompu". Pendant une longue période de temps ils vivent remplis de fierté
d'eux-mêmes et d'envie pour les autres. Le résultat est que leur cœur devient
corrodé d'irritabilité, et ils se tournent les uns contre les autres dans la colère, et
parce que leurs pensées deviennent idiotes, leur corps devient faible et ils voyagent,
font des faux pas et tombent de cet état et il pourrait arriver que l'un d'eux finisse ici.
Et étant venu à cet état de choses, il pourrait renoncer à la vie de famille et embrasser
une vie sans toit et devenir un chaman.
Et il, au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il se souvient de sa précédente
habitation, mais pas plus loin, et il conclut :
« Ces dieux qui n'ont pas l'esprit corrompus
ne vivent pas remplis de fierté d'eux-mêmes et d'envie pour les autres, aussi
leur cœur ne devient pas corrodé d'irritabilité, et ils ne se tournent pas
les uns contre les autres dans la colère, et ni
leurs pensées ne deviennent idiotes, ni leur corps ne devient faible.
C'est pourquoi ils ne tombent pas de cet état.
Ils sont éternels, inébranlables, d'une nature à durer pour toujours et sans cesse, mais ceux d'entre nous
dont l'esprit est devenu corrompu sont sujets au changement, impermanents, soumis au temps, avec une durée de vie limitée. »
Ceci Mendiants, est la troisième base selon laquelle certains chamans et Brahmanes sont Eternalistes,
au regard de certaines choses, et au regard d'autres non-Eternalistes
et déclarent que l'âme et le monde sont en partie éternels et en partie non-éternels.
Dans le cas de la quatrième base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane est un
croyant de la logique et du raisonnement. Il forge sa théorie en raisonnant à partir d'idées
qui font appel à son esprit et de contre-arguments, et il conclut :
« Ce Soi composé d'œil, d'oreille, de nez, de langue, et de corps est sujet au changement, impermanents, soumis au temps, avec une durée de vie limitée, mais ce Soi qui est fait d'Esprit ou de de Consience,
ce lui-là il est éternel, inébranlable, d'une nature à durer pour toujours et sans cesse. »
Ceci Mendiants, est la quatrième base selon laquelle certains chamans et Brahmanes sont Eternalistes,
au regard de certaines choses, et au regard d'autres non-Eternalistes
et déclarent que l'âme et le monde sont en partie éternels et en partie non-éternels.
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont Eternalistes au regard
de certaines choses, et au regard d'autres non-Eternalistes,
et qui, sur quatre bases, déclarent que l'âme et le monde sont en partie éternels et en partie non-éternels
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui tient un tel point de vue, le tient selon une de ces quatre voies
, et il n'y a aucune autre voie pour aboutir à ces points de vues.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Sur une plus haute nature ultime du réel II
Spéculation sur le passé
Les défenseurs du limité et de l'infini[1]
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont Défenseurs du limité et de l'infini, et qui,
sur quatre bases, déclarent que le monde est limité ou sans fin.
Quelles sont ces quatre bases ?
Dans le cas de la première base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane au moyen
d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il perçoit la fin du monde et il conclut :
« Le monde se termine;
c'est comme si il pouvait être entouré par un chemin.
Comment le sais-je ? Parce que
au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse
attention, j'ai atteint un tel niveau de concentration que, absorbé dans l'esprit
je suis en mesure de percevoir la fin du monde. C'est comme ça que je le sais. »
C'est le premier cas.
Dans le cas de la seconde base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane au moyen
d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il perçoit que le monde n'a pas de fin et il conclut :
« Le monde n'a pas de fin; ces
chamans et Brahmanes qui concluent que le monde se termine, qu'il est d'une telle nature
et qu'il pouvait être entouré par un chemin se trompent.
Comment le sais-je ? Parce que
au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse
attention, j'ai atteint un tel niveau de concentration que, absorbé dans l'esprit
je suis en mesure de percevoir que le monde n'a pas de fin.
C'est comme ça que je le sais. »
C'est le deuxième cas.
Dans le cas de la troisième base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane, au moyen
d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit,
il perçoit la fin du monde dans les directions ascendantes et descendantes
mais n'ayant pas de fin dans le plan horizontal et il conclut :
« Le monde à la fois se termine et n'a pas de fin;ces
chamans et Brahmanes qui concluent que le monde se termine se trompent et ces
chamans et Brahmanes qui concluent que le monde n'a pas de fin se trompent.
Comment le sais-je ? Parce que
au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse
attention, j'ai atteint un tel niveau de concentration que, absorbé dans l'esprit
je suis en mesure de percevoir la fin du monde dans les directions ascendantes et descendantes
mais n'ayant pas de fin dans le plan horizontal.
C'est comme ça que je le sais. »
C'est le troisième cas.
Dans le cas de la quatrième base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane est un
croyant de la logique et du raisonnement. Il forge sa théorie en raisonnant à partir d'idées
qui font appel à son esprit et de contre-arguments, et il conclut :
« Ce monde ni ne vient à une fin ni ne vient pas à une pas à une fin;
ces chamans et Brahmanes qui déclarent que le monde vient à une fin ou
ne vient pas à une pas à une fin ou
à la fois vient à une fin et ne vient pas à une pas à une fin se trompent. »
C'est le quatrième cas.
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont Défenseurs du limité et de l'infini,
et qui, sur quatre bases, déclarent que le monde est limité ou sans fin.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui tient un tel point de vue, le tient selon une de ces quatre voies
, et il n'y a aucune autre voie pour aboutir à ces points de vues.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Les Anguilles qui se tortillent
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont des Anguilles qui se tortillent, qui
esquivent de répondre, se tortillant comme des anguilles, et ils font cela de quatre façons.
Quelles sont ces quatre façons ?
Dans le cas de la première, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane
ne comprend pas ce qui est pertinent ou ce qui ne l'est pas dans sa vraie nature et il
pense :
« Comme je ne comprends pas ce qui est pertinent ou ce qui ne l'est pas,
si je devais statuer que ceci et cela est pertinent ou que
ceci et cela ne l'est pas,
je serais influencé par mes souhaits ou mes désirs ou ma colère ou mes aversions et
je pourrais dire quelque chose de faux. Si je devais dire quelque chose de faux, je le regretterais
et regretter est un obstacle. »
Ainsi, parce qu'il craint le blâme et qu'il a le sens de
la honte, quand on lui pose une question, il ne statue ni qu'une chose est pertinente ni
qu'elle ne l'est pas, mais évasif, il dit :
« Je ne dis pas que c'est comme ceci. Je ne dis pas que c'est comme cela.
Je ne dis pas que ce n'est pas comme cela. Je ne dis pas que ce n'est pas. Je ne dis pas
que je ne dis pas que ce n'est pas. »
Il s'agit du premier cas.
Dans le cas de la seconde, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane
ne comprend pas ce qui est pertinent ou ce qui ne l'est pas dans sa vraie nature et il
pense :
« Comme je ne comprends pas ce qui est pertinent ou ce qui ne l'est pas,
si je devais statuer que ceci et cela est pertinent ou que
ceci et cela ne l'est pas,
je serais influencé par mes souhaits ou mes désirs ou ma colère ou mes aversions et
je pourrais dire quelque chose qui reflète l'attachement. Si je devais dire quelque chose qui reflète l'attachement,
je le regretterais et regretter est un obstacle. »
Ainsi, parce qu'il craint l'attachement,
quand on lui pose une question, il ne statue ni qu'une chose est pertinente ni
qu'elle ne l'est pas, mais évasif, il dit :
« Je ne dis pas que c'est comme ceci. Je ne dis pas que c'est comme cela.
Je ne dis pas que ce n'est pas comme cela. Je ne dis pas que ce n'est pas. Je ne dis pas
que je ne dis pas que ce n'est pas. »
Il s'agit du deuxième cas.
Dans le cas de la troisième, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane
ne comprend pas ce qui est pertinent ou ce qui ne l'est pas dans sa vraie nature et il
pense :
« Il y a là-bas un chaman et Brahmane avisé, pertinent, formé aux
débats, capable de dénouer les écheveaux, capable de mettre en pièces tout seul l'opinion des autres.
Comme je ne comprends pas ce qui est pertinent ou ce qui ne l'est pas,
si je devais statuer que ceci et cela est pertinent ou que
ceci et cela ne l'est pas,
s'ils me questionnaient sur ma logique, je serais incapable d'expliquer mon raisonnement.
Si j'étais incapable d'expliquer mon raisonnement, je regretterais d'avoir parlé, et le regret est un obstacle. »
Ainsi, parce qu'il craint la lutte,
quand on lui pose une question, il ne statue ni qu'une chose est pertinente ni
qu'elle ne l'est pas, mais évasif, il dit :
« Je ne dis pas que c'est comme ceci. Je ne dis pas que c'est comme cela.
Je ne dis pas que ce n'est pas comme cela. Je ne dis pas que ce n'est pas. Je ne dis pas
que je ne dis pas que ce n'est pas. »
Il s'agit du troisième cas.
Dans le cas de la quatrième, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane
est tout simplement
à l'ingéniosité terne et stupide. Ainsi, parce qu'il est à l'ingéniosité terne et stupide,
quand on lui pose une question, il élude la question et évasif, il dit :
« Si vous demandiez :
« Y a-t-il un monde après ? »
Si je pensais qu'il y en a un, je dirais :
« Il y a un monde après »
Je ne dis pas que c'est comme ceci. Je ne dis pas que c'est comme cela.
Je ne dis pas que ce n'est pas comme cela. Je ne dis pas que ce n'est pas. Je ne dis pas
que je ne dis pas que ce n'est pas. »
Et il répond de la même manière à chacune des questions suivantes :
« N'y a-t-il pas de monde après ? »
« Y a-t-il à la fois un monde après, et pas de monde après ? »
« N'y a-t-il ni monde après, ni pas de monde après ? »
« Est-ce que les êtres qui sont renés spontanément sans bénéficier de parents existent ? »
« Est-ce que les êtres qui sont renés spontanément sans bénéficier de parents n'existent pas ? »
« Est-ce que les êtres qui sont renés spontanément sans bénéficier de parents à la fois existent et n'existent pas ? »
« Est-ce que les êtres qui sont renés spontanément sans bénéficier de parents ni n'existent, ni n'existent pas ?»
« Donner, offrir, sacrifier, est-il le résultat ou la conséquence
de l'execution de bonnes actions ou de mauvaises ? »
« Ne pas donner, offrir, sacrifier, est-il le résultat ou la conséquence
de l'execution de bonnes actions ou de mauvaises ? »
« Donner, offrir, sacrifier, et à la fois, ne pas donner, offrir, sacrifier, sont-ils le résultat ou la conséquence de l'execution de bonnes actions ou de mauvaises ? »
« Ni donner, offrir, sacrifier, ni, ne pas donner, offrir, sacrifier, ne sont-ils le résultat ou la conséquence de l'execution de bonnes actions ou de mauvaises ? »
« Un "Qui s'en est allé" existe-t-il après la mort du corps ? »
« Un "Qui s'en est allé" n'existe-t-il pas après la mort du corps ? »
« Un "Qui s'en est allé", existe-t-il, et à la fois, n'existe-t-il pas après la mort du corps ? »
« Un "Qui s'en est allé" ni n'existe-t-il, ni n'existe-t-il pas, après la mort du corps ? »
C'est le quatrième cas.
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont des Anguilles qui se tortillent, qui
esquivent de répondre, se tortillant comme des anguilles, et cela de quatre façons.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui est comme une anguille qui se tortille, l'est selon une de ces quatre voies
, et aucune autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
A cause du hasard
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui croient en la chance, qui,
sur deux bases, déclarent que le soi et le monde sont produits sans cause.
Dans le cas de la première base, Mendiants, il y a des dieux nommés les êtres
non-percevant[2]. A un moment, comme une
pensée se présente à eux, ils tombent de cet état, il pourrait arriver que l'un d'eux trouve conscience ici.
Et étant venu à cet état de choses, il pourrait renoncer à la vie de famille et embrasser
une vie sans toit et devenir un chaman.
Et il, au moyen d'énergie, d'effort, d'application, de sérieux, de soigneuse attention, atteint
un tel niveau de concentration que, absorbé dans son esprit, il se rappelle de la pensée
qui a causé sa renaissance en cours, mais pas plus loin, et il conclut :
« Le soi et le monde surgissent par hasard.
Comment le sais-je ? Parce qu'avant maintenant je n'existais pas, et maintenant oui.
De non-existant je suis venu à être. »
Il s'agit du premier cas.
Dans le cas de la seconde base, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane est un
croyant de la logique et du raisonnement. Il forge sa théorie en raisonnant à partir d'idées
qui font appel à son esprit et de contre-arguments, et il conclut :
« Le soi et le monde surgissent par hasard. »
Il s'agit du deuxième cas.
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont partisans du "A cause du hasard",
qui, sur deux bases, déclarent que le soi et le monde surgissent par hasard.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui tient un tel point de vue, le tient selon une de ces deux voies
, et il n'y a aucune autre voie pour aboutir à ces points de vues.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui spéculent sur l'ultime
origine des choses, dont les spéculations sont sur le passé ultime, et qui, selon
dix huit bases, avancent différentes affirmations à ce sujet.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Sur une plus haute nature ultime du réel III
Spéculation sur le futur
Il y a des chamans et des Brahmanes, Mendiants, qui spéculent sur le futur,
dont les spéculations portent sur le futur, et qui, selon
quarante quatre bases, avancent différentes affirmations à ce sujet.
Quelles sont ces quarante quatre bases ?
Croyants en une existence consciente après la mort
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont croyants en une
existence consciente après la mort, et qui, sur seize bases, déclarent que le
soi est conscient après la mort.
Quelles sont ces seize bases ?
Ils disent:
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a une forme matérielle. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et n'a pas de forme matérielle. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et, à la fois a, et n'a pas obtenu de
forme matérielle. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et, ni n'a, ni n'a pas obtenu
de forme matérielle. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a une fin. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a l'éternité. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et, à la fois, a une
fin et a l'éternité. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et, ni n'a une fin, ni n'a
l'éternité. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a un mode de perception. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a différents modes de perception. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a la perception limitée. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et a la perception illimitée. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et est essentiellement heureux. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et est essentiellement malheureux. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et, à la fois, est heureux et est malheureux. »
« Le soi a la perception après la mort, est complet et, ni n'est heureux, ni n'est malheureux. »
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont croyants en une
existence consciente après la mort, et qui, sur seize bases, déclarent que le
soi est conscient après la mort. Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui est croyant
en une existence consciente après la mort, l'est selon une de ces seize voies et aucune
autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Croyants en une existence inconsciente après la mort
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont croyants en une
existence inconsciente après la mort, et qui, sur huit bases, déclarent que le
soi n'est pas conscient après la mort.
Quelles sont ces huit bases ?
Ils disent:
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et a une forme matérielle. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et n'a pas de forme matérielle. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et, à la fois a, et n'a pas obtenu de
forme matérielle. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et, ni n'a, ni n'a pas obtenu
de forme matérielle. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et a une fin. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et a l'éternité. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et, à la fois, a une
fin et a l'éternité. »
« Le soi n'a pas de perception après la mort, est complet et, ni n'a une fin, ni n'a
l'éternité. »
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont croyants en une
existence inconsciente après la mort, et qui, sur huit bases, déclarent que le
soi est inconscient après la mort. Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui est croyant
en une existence inconsciente après la mort, l'est selon une de ces huit voies et aucune
autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Croyants en une existence après la mort, ni consciente, ni inconsciente
Il existe, Mendiants, certains chamans et Brahmanes qui sont croyants en une
existence ni consciente, ni inconsciente après la mort, et qui, sur huit bases, déclarent que le
soi n'est ni conscient, ni inconscient après la mort.
Quelles sont ces huit bases ?
Ils disent:
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et a une forme matérielle. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et n'a pas de forme matérielle. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et, à la fois a, et n'a pas obtenu de forme matérielle. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et, ni n'a, ni n'a pas obtenu
de forme matérielle. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et a une fin. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et a l'éternité. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et, à la fois, a une
fin et a l'éternité. »
« Le soi ni n'a, ni n'a pas de perception après la mort, est complet et, ni n'a une fin, ni n'a
l'éternité. »
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont croyants en une
existence ni consciente, ni inconsciente après la mort, et qui, sur huit bases, déclarent que le
soi est ni conscient, ni inconscient après la mort. Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui est croyant
en une existence ni consciente, ni inconsciente après la mort, l'est selon une de ces huit voies et aucune
autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Annihilationistes
Il y a, Mendiants, des chamans et Brahmanes qui sont annihilationistes, qui
sur sept bases, maintiennent l'anéantissement, la destruction, la cessation de leur vie d'être.
Quelles sont ces sept ?
Ils disent :
Dans le cas de la première, Mendiants, quelque chaman ou Brahmane tient ce point de vue :
« Ce soi est matériel, composé des quatre grands éléments et provient d'une
mère et d'un père; à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort, il
est complètement anéanti. »
Il s'agit de la première voie.
Un autre répond à ceci :
« A ce point, le soi est ainsi, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi n'est pas encore, à ce stade, complètement anéanti.
Il y a un autre soi, de nature divine, matériel, vivant dans le plaisir, se nourrissant des
matières alimentaires
[3].
Bien que vous ne puissiez ni connaître, ni voir ce soi
, je le connais et je le vois. Ce soi à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort,
vient à être complètement anéanti. »
Il s'agit de la deuxième voie.
Un autre répond à ceci :
« A ce point, le soi est ainsi, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi n'est pas encore, à ce stade, complètement anéanti.
Il y a un autre soi, de nature divine, matériel, fait d'esprit, complet dans ses moindres détails et facultés.
Bien que vous ne puissiez ni connaître, ni voir ce soi
, je le connais et je le vois. Ce soi à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort,
vient à être complètement anéanti. »
Il s'agit de la troisième voie.
Un autre répond à ceci :
« A ce point, le soi est ainsi, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi n'est pas encore, à ce stade, complètement anéanti.
Il y a un autre soi, qui après avoir dépassé toute perception de la matérialité,
par la fin de la perception du
limité
[4],
par le tassement de la perception de la diversité, pensant
« L'espace est infini ! »
s'élève dans la sphère de l'espace. Ce soi à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort, vient à être complètement anéanti. »
Il s'agit de la quatrième voie.
Un autre répond à ceci :
« A ce point, le soi est ainsi, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi n'est pas encore, à ce stade, complètement anéanti.
Il y a un autre soi, qui après avoir dépassé la sphère de l'espace, pensant
« La conscience est infinie ! »
s'élève dans la sphère de la conscience. Ce soi à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort, vient à être complètement anéanti. »
Il s'agit de la cinquième voie.
Un autre répond à ceci :
« A ce point, le soi est ainsi, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi n'est pas encore, à ce stade, complètement anéanti.
Il y a un autre soi, qui après avoir dépassé la sphère de la conscience, pensant
« Il n'y a aucune chose ici ! »
s'élève dans la sphère de l'absence de chose ici. Ce soi à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort, vient à être complètement anéanti. »
Il s'agit de la sixième voie.
Un autre répond à ceci :
« A ce point, le soi est ainsi, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi n'est pas encore, à ce stade, complètement anéanti.
Il y a un autre soi, qui après avoir dépassé la sphère de l'absence de chose ici, pensant
« C'est pour de vrai ! C'est très haut ! »
s'élève dans la sphère de pas même
percevant la non-perception. Ce soi à la désagrégation et la destruction du corps au moment de la mort, vient à être complètement anéanti. »
Il s'agit de la septième voie.
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui sont annihilationistes, qui
sur sept bases, maintiennent l'anéantissement, la destruction, la cessation de leur vie d'être.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui est croyant en l'anéantissement du soi après la mort
l'est selon une de ces sept voies et aucune autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Nirvana au milieu des choses visibles
Il y a, Mendiants, des chamans et Brahmanes qui soutiennent que le nirvana est à obtenir
ici au milieu des choses visibles, qui sur cinq bases, maintiennent que le nirvana est à obtenir par les êtres vivants, ici au milieu des choses visibles.
Quelles sont ces cinq ?
Ils disent :
Là, quelque chaman ou Brahmane tient ce point de vue :
« Le soi est dans le plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles quand il satisfait
pleinement les cinq sens dont il est doté. »
Ceci est la première.
Un autre répond à cela :
« A ce point, le soi jouit du nirvana ici au milieu des choses visibles, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi ne jouit pas encore, à ce stade, du plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles.
Comment cela a-t-il lieu ?
Parce que les plaisirs des sens sont éphémères, sujets au changement et
le résultat en est la douleur,
le chagrin et les lamentations, la peine et la contrariété.
Mais lorsque ce soi en dehors
de la recherche du plaisir et des choses inconsistantes, dans la pleine jouissance du sentiment d'
aisance résultant de la solitude, avec la pensée et la réflexion, arrive et demeure
dans le premier embrasement, alors le soi est dans le plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles. »
Ceci est la seconde.
Un autre répond à cela :
« A ce point, le soi jouit du nirvana ici au milieu des choses visibles, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi ne jouit pas encore, à ce stade, du plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles.
Comment cela a-t-il lieu ?
Parce que la pensée et la réflexion associées à cet état sont considérées comme
excessives.
Mais lorsque ce soi s'est débarrassé de la pensée et la réflexion
associées à cet état, dans la pleine jouissance du sentiment d'aisance et
d'enthousiasme résultant du dégagement de la pensée et de la réflexion, avec
l'esprit subjectivement tranquilisé et concentré,
, arrive et demeure
dans le second embrasement, alors le soi est dans le plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles. »
Ceci est la troisième.
Un autre répond à cela :
« A ce point, le soi jouit du nirvana ici au milieu des choses visibles, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi ne jouit pas encore, à ce stade, du plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles.
Comment cela a-t-il lieu ?
Parce que l'esprit est excité par l'enthousiasme associé à cet état
et cela est considéré comme excessif.
Mais lorsque ce soi s'est débarrassé de l'excitation de l'enthousiasme,
vit objectivement détaché, alerte, et expérimente pour lui-même cette agréable aisance
décrite par les aristocrates comme « détaché dans l'esprit, vivant à l'aise »,
, arrive et demeure
dans le troisième embrasement, alors le soi est dans le plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles. »
Ceci est la quatrième.
Un autre répond à cela :
« A ce point, le soi jouit du nirvana ici au milieu des choses visibles, cela je ne le
nie pas; néanmoins, le soi ne jouit pas encore, à ce stade, du plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles.
Comment cela a-t-il lieu ?
Parce que l'obsession de l'esprit avec l'aisance est considéré comme excessif.
Mais lorsque ce soi a lâché peine et plaisir,
a laissé s'apaiser l'aisance mentale et la peine mentale,
et tandis qu'alerte et expérimentant l'état de détachement absolument purifié
, arrive et demeure
dans le quatrième embrasement, alors le soi est dans le plus haut nirvana ici au milieu des choses visibles. »
Ceci est la cinquième.
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui soutiennent que le nirvana est à obtenir
ici au milieu des choses visibles, qui sur cinq bases, maintiennent que le nirvana est à obtenir par les êtres vivants, ici au milieu des choses visibles.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui soutient que le nirvana est à obtenir
ici au milieu des choses visibles l'est selon une de ces cinq voies et aucune autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui spéculent sur le futur,
dont les spéculations portent sur le futur, et qui, selon
quarante quatre bases, avancent différentes affirmations à ce sujet.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui spécule sur le futur,
dont les spéculations portent sur le futur, le tient selon une de ces quarante quatre bases
, et il n'y a aucune autre base pour aboutir à ces points de vues.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Conclusion
Ceux-ci, Mendiants, sont les chamans et les Brahmanes qui spéculent sur le passé
ou le futur, dont les spéculations portent sur le passé
ou le futur ou les deux, et qui, selon
soixante deux bases, avancent différentes affirmations à ce sujet.
Tout chaman et Brahmane, Mendiants, qui spécule sur le passé ou le futur,
dont les spéculations portent sur le passé
ou le futur ou les deux, le tient selon une de ces soixante deux bases et aucune autre.
Mais, de ceux-ci, Mendiants, "Celui qui s'en est allé" sait qu'arriver à de tels points de vue,
tenir de tels points de vue, croire à de tels points de vue, avoir confiance en de tels points de vue aura telle et
et telle conséquence en termes de renaissance dans l'avenir. Cela et beaucoup plus "Celui qui s'en est allé"
est en état de le voir, car il sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible. Et
parce qu'il ne s'attache pas à ce qu'il voit, il
est objectivement détaché et il connait pour lui-même la paix de la
liberté complète.
Ce sont des choses avancées, Mendiants, des questions qui sont profondes, difficiles à
voir, difficiles à saisir, subtiles, entraînant celui qui les comprend à la tranquillité et au
sublime; des choses qui ne peuvent être atteintes par la simple logique et le raisonnement, seulement compréhensibles des sages. Ce sont, Mendiants, les choses que "Celui qui s'en est allé" enseigne, après les avoir
vues par lui-même. Ce sont les choses qui devraient être
dites par celui qui parle élogieusement de "Celui qui s'en est allé".
Mendiants ! Tous ces chamans et Brahmanes qui spéculent sur le passé ou le futur
ou les deux le font en s'appuyant sur ce qu'ils ont expérimenté et sont mais
les luttes contre la chute les obligent, aveuglés par le désir, à expliquer ce qu'ils ne comprennent pas.
Ces chamans et Brahmanes, Mendiants, expérimentent ce qu'ils connaissent comme
conséquence du contact à travers les six sens. L'expérience sensible donne lieu au
manque. Le manque donne lieu à chercher à saisir. Chercher à saisir donne
lieu à vivre. Vivre donne lieu à la naissance. La naissance donne lieu au vieillissement et à la mort,
au chagrin et aux lamentations, à la peine et la misère et au désespoir.
Quand un Mendiant, Mendiants,
sait comment est réellement le devenir et l'impermanence
de l'expérience sensible, le rassasiement
de l'expérience sensible et la manière de s'échapper de l'expérience sensible, c'est
là qu'il connait ces choses avancées au-delà de simples points de vue.
Quiconque, Mendiants, spécule sur le passé ou l'avenir ou les deux est
pris au piège dans ce filet aux soixante deux jalons de vues; malgré cela et de toute façon, ils peuvent
lutter pour s'échapper; luttant comme cela, de toute façon, ils sont capturés.
De la même manière que le pêcheur, Mendiants, ou son habile apprenti
pourrait trainer un filet aux mailles délicates à travers un petit étang, on pourrait justement penser :
« Tous les poissons de taille de cet étang sont piégés dans ce filet; malgré cela et de toute façon
, ils luttent pour s'échapper; luttant comme cela, de toute façon, ils sont capturés. »
Ce qui amène à vivre, Mendiants, a été rompu par "Celui qui s'en est allé".
Son corps reste vu par les dieux et les hommes; à la désagrégation du corps ni les dieux
ni les hommes ne le verront plus.
De la même manière, Mendiants, comme lorsque la tige d'une grappe de mangues est coupée,
la grappe de mangues est séparé de l'arbre, de la même manière, Mendiants,
ce qui amène à vivre pour "Celui qui s'en est allé" a été rompu. Son corps reste
vu par les dieux et les hommes; à la désagrégation du corps ni les dieux
ni les hommes ne le verront plus.
Alors, Ananda, ce Bienheureux a dit :
C'est merveilleux ! C'est merveilleux !
De quel nom nous souvenir de ce Juste Enseignement ?
Eh bien, Ananda, vous pouvez vous souvenir de ce Juste Enseignement comme le
réseau de l'acquisition, la maille de la Loi, le filet de Brahma, le piège des vues, ou même l'
Incomparable Victoire au Combat.
C'est ce que le Bienheureux a dit, et les Mendiants qui étaient là furent
heureux et ravis de ses propos. Et à ce moment, les dix-mille
systèmes de mondes frémirent.
Notes:
[
1] Antaanantikaa :
«Les défenseurs du limité et de l'infini» est le mot, l'idée de fini et infini
( par opposition à «venir à la destruction», impermanent ou non) mais avec des sens
englobant à la fois les limites physiques mais aussi les limites du «champ d'application dans le cadre de l'
existence », de sorte que "fin" est vraiment le meilleur concept ( avant que vous ne deveniez
trop frimeurs avec votre science moderne supérieure, pensez à ce
monde "rond", auquel vous croyez si fort : Comment se fait-il, qu'il maintienne cette rondeur physique
tout en voyageant dans le temps ?). A la fois Rhys Davids et Walshe interprétent
cela de manière purement physique, mais ma position est soutenue par la définition
de "loka", les différents plans d'existence des mondes du samsara, qui est un concept plus large que simplement cette Terre, et comprend :
"des êtres."
[
2] Ceux qui sont arrivés au royaume d'âsanna comme une
conséquence de la méditation basée sur l'idée que c'est la perception qui est la
cause de la douleur et qui ont orienté leurs efforts vers la non-perception.
[
3] Généralement censées être les odeurs présentes dans ce
niveau.
[
4] Cette idée revient à avoir brisé
l'illusion de la délimitation des choses par la solidité. L'un voit qu'il n'a pas
prêté attention à ce qu'on puisse tendre le bras,
l'autre voit qu'il n'a pas prêté attention à ce qu'on puisse être arrêté par un mur.